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Liste de logiciels de correction d’orthographe

Vous avez beau être doué en français, vous ferez quand même des fautes d’orthographe. C’est pour ça que d’avoir comme assistant un logiciel ou un site de correction est un plus dans le milieu de l’écriture. Le problème c’est de savoir lequel vous correspond le mieux. Voici une liste de logiciels et sites qui peuvent vous aider à corriger votre roman, votre nouvelle ou même votre bande dessinée.

Note : Cette liste met en avant des logiciels et des sites de corrections payants et gratuits. Faites donc attention lors de votre choix, surtout si vous n’avez pas un gros budget.

Antidote

Antidote est un des meilleurs logiciels de correction. Il est très performant, permettant autant la correction grammaticale, détecter les tournures de phrases maladroites, les répétitions ou l’emploi de vocabulaire familier. Il a également un dictionnaire, et différents guides de grammaire, de typologie, de lexique, de syntaxe, etc., pour aiguiller l’auteur.
Mais, son grand avantage, c’est son dictionnaire personne, surtout si vous écrivez de la fantaisie, du fantastique ou de la science-fiction et que vous avez votre propre vocabulaire. Ceci permet de prendre entre comptes les mots « inconnus » dans la correction et de la rendre plus fluide.
Antidote peut également s’intégrer dans de nombreux logiciels de rédaction comme Word ou open Office.
Le seul problème est le prix, compter  119 euros à l’achat pour avoir le droit d’utiliser Antidote 10.

Le Robert Correcteur

Le Robert Correcteur est un logiciel de correction qui est tiré du dictionnaire du même nom. Il permet de corriger les erreurs les plus fréquentes en analysant votre texte en un clic. Son interface est simple et facile à comprendre, elle s’intègre à beaucoup de logiciels de rédaction.
Son point fort, en plus d’avoir un dictionnaire, et la correction des fautes de ponctuation. Il est recommandé d’avoir le Robert en plus d’un autre logiciel de correction. Il détient également un dictionnaire personnel, mais beaucoup moins performant que celui d’Antidote.
Malheureusement, le logiciel n’est pas gratuit, il coûte actuellement 99 euros et vous n’aurez droit qu’à 3 licences.

Cordial

Cordial est un logiciel de correction orthographique, développé par une société toulousaine. Il met à disposition plus de 15 dictionnaires différents : lexique, synonymes, antonymes, abréviations, signes, rimes, etc. Le logiciel propose pas moins de 190 000 définitions et 4,6 millions de liens synonymiques, ce qui est le plus complet.
Comme les deux logiciels cités plus haut, il s’intègre à de nombreux logiciels de rédaction.
Il existe une version gratuite du logiciel que l’on retrouve sur le site et qui permet de corriger un texte de maximum 1000 caractères.
La version payante comprend deux versions, une pour les particuliers et l’autre pour les professionnels. Il faudra débourser 119 euros pour pouvoir l’installer.
Une dernière chose, on reproche souvent au logiciel son interface qui n’est pas très claire et difficile à comprendre. De plus, le logiciel présente parfois des lenteurs donc il faut un bon ordinateur.

LanguageTool

LanguageTool est un logiciel de correction orthographique très simple et en ligne. Dès l’ouverture de la page, on vous propose de copier-coller votre texte et d’appuyer sur un bouton pour lancer la correction.
Vous pouvez intégrer cet outil en téléchargeant une extension Google Chrome ou un plug-in Open Office pour corriger directement vos écrits.
LanguageTool corrige également dans d’autres langues comme l’anglais, l’allemand, le russe et plus encore.
Cet outil propose deux versions, une gratuite où vous pouvez mettre jusqu’à 20 000 caractères et une version premium à 59 euros par an proposant de corriger le double de mots.

Scribens

Scribens est un outil en ligne de correction d’orthographe assez simple à utiliser. Il suffit de copier-coller votre texte dans l’interface pour qu’il identifie les fautes d’orthographe, de grammaire, de typo et de syntaxe et les surligne. Un petit pop-up s’ouvrira pour vous proposer de corriger le mot, mais aussi pour vous rediriger vers la règle d’orthographe correspondante. Ce qui est un plus, si vous cherchez à vous améliorer.
Un autre avantage est sa capacité de corriger autant les textes français qu’en anglais.
Il existe une version gratuite et une version premium (5,90 euros par mois) qui dispose d’options supplémentaires et qui permet de corriger des textes jusqu’à 200 00 mots.

Bonpatron

Bonpatron est un logiciel simple et gratuit. Il faut juste copier-coller son texte dans l’interface du site. Cet outil vous indiquera les erreurs et vous conseillera sur la manière de les corriger. Un bulle vous renseignera également sur les règles de grammaire les plus courantes.
Vous avez comme option de définir si votre narrateur (« je ») est un homme ou une femme. Ce qui permettra au logiciel de faire automatiquement l’accord masculin-féminin. Il met aussi à disposition un dictionnaire français-anglais.
Il existe une version payante pour 11,99 euros par an, sans publicité et permettant d’archiver vos textes.

Reverso

Reverso est un logiciel de correction en ligne, où il suffit de copier-coller son texte dans une interface. Il corrige les fautes d’orthographe et, un peu les fautes de grammaire.
Lorsque plusieurs corrections sont possibles, il vous propose plusieurs solutions, à la fin ce sera à vous de choisir.
Vous pouvez télécharger une extension pour la mettre sur le navigateur Firefox et l’utiliser directement lorsque vous écrivez un mail ou un post sur les réseaux sociaux. Reverso corrige également les textes en anglais

NeuroSpell

NeuroSpell est un correcteur gratuit et expérimental qui utilise les réseaux neuronaux (Deep Learning). Il permet de corriger avant tout les textes mal écrits couramment utilisés sur les réseaux sociaux ou dans les SMS. Ainsi, il ne fait pas que corriger les erreurs, il réécrit tous les mots d’une phrase pour trouver la formulation la plus adaptée.
Vous pouvez corriger pour le moment que des textes en anglais et en français.

Français Facile

Français facile est un site web qui permet via un outil de corriger votre texte. Il faut juste copier-coller son texte dans la fenêtre du site. Ce logiciel ne corrige pas la grammaire, juste l’orthographe.
Par contre, il permet de corriger une quinzaine d’autres langues, dont l’anglais, l’espagnol, l’italien…

Correcteurorthographe

Ce site permet de corriger l’orthographe et la grammaire dans 11 langues différentes. L’interface est très simple, il suffit de copier/coller un texte pour voir les fautes via un pop-up. Vous aurez alors des suggestions de corrections, vous pourrez les appliquer ou les ignorer.

Larousse

Larousse n’est pas vraiment un logiciel de correction, mais plus un dictionnaire en ligne. Il est une référence en la matière et a aidé des milliers d’écrivains pour corriger leur texte. De plus, le faire manuellement, permet de se souvenir des erreurs et de les éviter plus tard.
Le site met à disposition toutes les définitions du Larousse et un dictionnaire de synonymes. Mais également un outil, appeler le conjugateur qui donne la conjugaison de 9600 verbes français à tous les temps et à tous les modes.

Alter Reality Chap.4 : Rescapé p.2

Voici le chapitre 4 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1

Vick – Quelques minutes avant l’apocalypse

Comme il était prévu, après les cours, je m’étais rendu dans mon magasin de jeux vidéo favoris.

À l’intérieur, je fus accueilli par le propriétaire, un jeune homme de trente ans. Il avait une habitude bizarre. Celle d’avoir toujours un peigne à la main et de remettre ses cheveux en place, peu importe s’il y avait un client ou non. Il était le genre d’homme à ne pas abandonner une bataille même contre ses cheveux longs et rebelles.

— Regarde ce que j’ai Vick. Tadaaamm !

Un sourire malicieux s’afficha sur son visage. D’un coup, il sortit de derrière son comptoir une boîte de jeu. Je me fichai.

— C’est…

— Eh oui ! Le dernier Android alpha 5 ! Il est tout chaud et il vient d’arriver pour mon client préféré.

Je souris amical et penchai légèrement la tête.

— Tu sais que je l’ai recommandé.

— Oui ! Mais laisse-moi le dire avec une certaine classe quand même.

Heureux d’obtenir le jeu dont j’attendais la sortie depuis des mois, je me précipitai hors du magasin, bien décidé à revenir à la maison et à jouer le plus vite possible.

À peine avais-je franchi le seuil de la porte, que je vis des données apparaître au milieu de la rue, pour prendre une forme humanoïde.

Sur le moment, je l’avouai, je m’attendais à voir un évènement en rapport avec l’Altereur, même si je n’avais vu aucun article qui le mentionnait. Mais ce n’était pas rare de voir des combats « surprises ». Ce qui permettait de rendre la fonction gaming de l’Altereur plus palpitant, et de satisfaire les joueurs.

Bref, j’étais prêt à combattre et augmenter mon score. En plus, j’avais en tête d’inaugurer mon dernier achat.

— MODE GAME ACTIVE !

— ACTIVATION DU JEU ANDROID ALPHA 5 !

Quand mon jeu se déclencha, je fus entouré par un genre d’armure. J’avais entendu que les développeurs avaient eu l’idée de rendre le jeu plus immersif en incluant le visuel de la combinaison que revêtait le joueur dans le jeu.

Sur mon torse, mon bras gauche et mes jambes flottaient des plaques orange métallisées. Certaines zones de mon corps n’étaient pas totalement recouvertes. C’était un mauvais point, car tant qu’à inclure une armure, autant le faire à 100 %.

Il y avait également un casque qui recouvrait ma tête. Il était semblable à un casque de motard. Sauf qu’au contraire de l’armure, il était d’une teinte rouge et la visière était vert vif.

Pour finir, mon bras droit était entièrement caché par un cylindre métallique gris. Au bout se trouvait un canon. Dans le jeu, cette arme était connue sous le nom de Buster.

Prêt à l’attaque et enfin équipé, je me précipitai vers mes premières victimes. J’en éliminai plusieurs assez facilement en leur tirant directement des balles d’énergie dans le crâne.

Le combat était relativement facile à cause du viseur intégré à l’intérieur de la visière. Ça me permettait de mieux pointer les points faibles de mes adversaires. Il faudra que je trouve plus tard comme le désactiver pour augmenter la difficulté.

Sans grande surprise, beaucoup de personnes participaient à l’évènement. J’entendais des rires, des plaintes et des recommandations. Tout ce à quoi l’on pouvait s’attendre lors d’un tel évènement.

Pendant quelques minutes, la rue était devenue un vrai jeu vidéo, loin des occupations de la vie réelle. Et surtout des cours.

Toutefois, quelque chose déconnecta tout le monde du jeu.

Un cri…

Un simple cri empli de terreur. Inquiet, tout le monde chercha son origine.

Ce hurlement pouvait indiquer la venue d’un nouveau monstre, voir d’un boss. Une créature qui pouvait n’être vaincue qu’à plusieurs. En plus, elle rapportait beaucoup de points. Personne ne pouvait l’ignorer.

Malheureusement, nous nous étions trompés. Ce n’est pas un monstre qui est apparu. Mais un adolescent à terre. Son visage était marqué par la peur. Il tenait fermement son bras recouvert de sang contre sa poitrine.

Ce n’était pas normal !

— Il m’a blessé ! Il m’a blessé !

Les paroles de cette personne furent l’élément déclencheur. Car, le combat devint très vite sanglant.

Les joueurs qui jusque-là dominaient la bataille se faisaient complètement submerger. Les créatures étaient de plus en plus nombreuses.

Je n’en croyais pas mes yeux. Ces monstres avaient la capacité de tuer.

C’était impossible ! C’était virtuel, un jeu…

Là, les créatures arrivaient à couper des membres, et à dévorer la chair humaine. C’était si gros, que sur le moment, je crus à une blague de mauvais goût.

Mais au fil des secondes, mon sourire s’effaça, pour laisser place à une expression d’effroi. Paralysé, je pouvais que regarder cette boucherie.

Je devais partir d’ici et vite…

Mais à peine avais-je pris mes jambes à mon cou, que le sol trembla. J’entendis ensuite des bruits lourds.

Soudainement, un mur de béton fut propulsé par terre, suivis de plein d’autres. La rue principale était en train de se faire broyer par le corps d’une créature massive. Elle était sortie d’une ruelle avec fracas et semblait complément désorienté. Elle trébuchait de gauche à droite, sans faire attention aux bâtiments.

Cette créature ressemblait à un brachiosaure, ce grand dinosaure herbivore au long cou. Sauf qu’il avait au-dessus de son museau une énorme bosse. Sa queue était arrondie au lieu d’être longue comme un fouet. Elle devait sûrement lui servir de défense face au prédateur.

Une de ses autres caractéristiques était des plaques pointues longeant son dos, allant de sa crête arrondie jusqu’au bout de sa queue. Quant à sa couleur, elle était entièrement verte, comme si de la mousse avait poussé sur ses écailles. Seul son ventre était différent, avec une teinte crème.

Du premier coup d’œil, je savais de quel jeu provenait ce monstre. Avec ma sœur, j’avais passé des dizaines heures à jouer dessus.

Malheureusement, mon jeu était depuis longtemps en train de prendre la poussière sur mon étagère. Je regrettais un peu d’avoir laissé ma cartouche « Monster Killer » dans sa boîte. En étant équipé avec, j’aurais peut-être pu faire quelque chose…

Pris au dépourvu, je regardai le gigantesque lézard se défouler. Mon corps refusait de bouger. J’étais pétrifié.

C’est seulement, après avoir vu la chose se diriger vers moi que je pus faire plusieurs pas en arrière, prêt à fuir. Mon instinct de survie commençait enfin à démarrer. Mais à peine avais-je reculé, que la créature fit demi-tour, éclatant le mur d’un magasin.

Soulagé, je ne vis pas la queue de la créature arriver à pleine vitesse vers moi. Au dernier moment, je me protégeai avec mes bras. Mais en vain. Le gourdin osseux fendit l’air, percutant avec force mon corps, qui fut projeté à plusieurs mètres. Je fis plusieurs roulades avant d’être arrêté par un mur.

Quand j’ouvris les yeux, je crus pendant un instant être paralysé. Dans ma tête, j’étais tellement amoché que je ne pouvais pas me lever. Par peur, je ne tentai même pas de le faire.

— ARMURE DÉTRUITE !

C’est en entendant cet avertissement que je compris que quelque chose. Mon corps avait tenu le choc. Pas à cause d’un miracle ou par chance. Mais grâce à mon Altereur.

L’armure que je portais avait pris toute l’attaque. Celle-ci était si puissante qu’elle avait réduit en miettes ma seule protection contre ce chaos virtuel.

Les dernières traces de la présence de l’armure étaient des cristaux bleus, semblables à des morceaux de verres brisés, qui s’évaporaient dans les airs.

Quand je repris complètement mes esprits, je me levai, prêt à retenter une retraite loin de la bataille. Mais à peine m’étais-je redressé, que je sentis une main se poser sur son épaule.

C’était Ben !

Sans aucune explication cet homme me prit par le bras pour me traîner vers son magasin.

Sur le chemin, je remarquai une chose. Ce dinosaure… Il y avait une raison à son comportement.

La créature était tout bêtement en train de se faire chasser par d’autres reptiles, des carnivores. Ce qui expliquait ses grands gestes chaotiques, il essayait bêtement de fuir ses assaillants, sans se préoccuper de ce qui pouvait se trouver sur la route.

C’est la dernière chose que je vis. Je ne pus sortir du magasin qu’après plusieurs heures et uniquement quand Ben avait jugé la situation plus stable.

La différence entre un Light Novel et un roman

C’est une des questions que j’entends le plus souvent : quelle est la différence entre un Light Novel et un roman ?
Même si les deux sont des livres et demandent d’écrire, il existe pourtant des dissemblances, comme celle entre un manga et une Bande dessinée classique.
Si vous cherchez à faire un Light Novel ou juste connaître la différence, voici quelque explication.

Note : Je ne vais pas développer ce qu’est un Light Novel, si vous voulez le savoir vous pouvez lire cet article : Un Light Novel et un Web Novel, c’est quoi ?

Le texte

Roman 
Techniquement, un roman n’a pas de longueur maximum de mots. Il peut excéder les 110 000 mots (environ 450 pages) ou faire moins.
Les romans sont libres au niveau des paragraphes. De même, le ratio dialogue, action et description sont à peu près le même. Il est pourtant reconnu qu’un roman à moins de dialogue qu’un Light Novel.
Lors des dialogues, l’auteur démontré qui parle à qui, en utilisant diverses méthodes.

Light Novel 
Les Light Novels ne dépassent généralement pas les 40 à 50 000 mots (150 à 200 pages).
Ces romans ont des paragraphes courts, avec beaucoup de dialogues. Par exemple, au lieu de décrire un plan, il utilise une discussion entre plusieurs personnages, pareil pour d’autres actions. Ainsi, les dialogues occupent en 30 à 40 % du Light Novel. De même, les descriptions et les actions sont courtes. Le livre doit être rapide à lire, il suit un certain rythme.

Lors d’une discussion, c’est aux lecteurs de comprendre qui prend la parole. C’est une particularité de la langue japonaise, donc ce n’est pas exclu en anglais et en français d’indiquer qui parle, comme avec les romans.
Les Light Novels sont plus libres au niveau des codes de l’écriture, voire un peu plus excessifs, comme avec les mangas. Les Light Novels sont souvent composés de plusieurs volumes allant de 2 (minium) à 15 tomes.

Les illustrations

Roman 
Les romans n’ont aucune illustration ni image. La seule fantaisie peut être au niveau des titres de chapitres.

Light Novel 
Les Light Novels sont accompagnés par des illustrations au style mangas. Au minium, un livre peut compter 4 illustrations, au maximum jusqu’à 10, voir plus par rapport à la taille de l’ouvrage. Les dessins sont principalement en noir et blanc et sur une page. Mais le Light Novel peut contenir des illustrations en couleurs. Elles sont situées au début et à la fin du livre, souvent pour présenter les personnages et la fin de l’histoire, dans ce cas, elles sont sur deux pages.

La structure du livre

Roman 
Les romans ont plusieurs formats, mais les plus connus sont le format de poche (11 x 18 cm)) et le format A5 (14,8 x 21 cm). Le papier est souvent de bonne qualité et la reliure est dos carré collé. Ils ont souvent des jaquettes, surtout pour ceux de haute gamme.

Light Novel 
Les Light Novels en format papier font 14,8 x 10,5 cm. Comme en France, les imprimeurs font rarement cette taille de livre, un Light Novel de 12,7 X 20,32 cm est toléré. Le papier est de faible qualité et la reliure est dos carré collé. Certains Light Novels peuvent avoir des jaquettes.

La couverture

Roman 
La couverture est souvent une photo ou une illustration artistique qui représente l’essence du livre. Elle peut être en noir et blanc ou en couleur, tout ceci dépend de l’ambiance recherchée.
Le nom de l’auteur est mis plus en avant que le titre. En ce moment, tout est permis pour le titre, tant qu’il attire le lecteur.
La quatrième de couverture est moins purgée que celle d’un Light Novel. On y trouve le résume du livre, mais également des témoignages ou des avis vis-à-vis de l’ouvrage.

Light Novel 
La couverture d’un Light Novel est illustrée avec un dessin dans un style mangas et en couleur.
Le titre est à rallonge, et résumé souvent l’histoire du livre. Celui-ci est mis plus en avant que le nom de l’auteur.
La quatrième de couverture est souvent très simple. Ce qui est mis en valeur est vraiment la couverture.

Le prix

Roman 
Un roman peut valoir entre 12 à 20 euros en moyen. Tout ceci dépend du nombre de tirages et de la taille du roman. Plus le livre est épais, plus il va valoir cher.

Light Novel 
Au Japon, un Light Novel vaut 514 yens, soit 4,30 euros. En France, le prix peut aller de 8 à 10 euros, vu la taille du livre.

Alter Reality Chap.3 : Rescapé p.1

Voici le chapitre 3 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2

Kate – Devant un magasin de jeux vidéo

Alors que la mort se présentait sous la forme de dents acérées. J’entendis au loin un bruit semblable à un tir électronique.

Plusieurs boules lumineuses apparurent, percutant violemment mes assaillants. Ils se retrouvèrent tous à terre, laissant échapper un dernier râle avant de mourir.

C’étaient bien des reptiles qui m’avaient prise en embuscade. Leur morphologie était semblable à celle du célèbre vélociraptor, sauf qu’ils avaient une couleur d’écaille assez peu commune. Une sorte de rose orangée.

Par contre, leurs pattes antérieures et leur dos étaient pourpres. La dernière touche de couleur se trouvait dans leurs yeux cramoisis. Ça devait être compliqué pour eux de chasser le jour avec ces teintes flashy. En plus, la collerette sur leurs têtes n’ajoutait rien à leur discrétion.

Ces corps me disaient quelque chose, je pense les avoir déjà croisés dans un jeu. Ou plutôt je les avais chassé. C’était assez perturbant de voir que ces ennemis, qui étaient connus pour être presque en bas de la chaîne alimentaire, m’attaquaient comme un vulgaire bout de viande. Si j’étais dans une partie de jeu vidéo, je me serais sûrement vexée d’avoir résisté si faiblement. Sauf que là j’étais dans la réalité. Je n’aurais pas de seconde chance.

Encore un peu sous le choc de ce sauvetage in extremis, je levai la tête, fixant mon sauveur.

Mon visage se crispa, et mes yeux s’emplirent de larmes. Je me relevai, courant à toute vitesse, les bras écartés. Percutant cette personne de tout mon poids.

Je me fichais complètement de son âge, de sa taille. Sur le moment, je le serrai dans mes bras comme quand il avait à peine six ans.

Enfin… J’avais enfin retrouvé mon frère.

— Tu m’étouffes ! Arrête, je vais mourir !

Il était bien plus grand que moi et les adolescents de son âge. Pourtant ça ne m’empêcha pas de presser son visage contre mon épaule, comme pour éviter qu’il ne disparaisse. En entendant ses plaintes, je dus me résoudre à le relâcher.

Je me mis à tapoter le corps de mon frère, cherchant le signe d’une blessure ou d’un bandage.

— Tu n’es pas blessé ? Tu n’as rien ?

— C’est bon… C’est bon, je te dis !

Un peu énervé par mon inquiétude maladive, Vick me repoussa gentiment. Je dus arrêter là mon inspection.

Il semblait qu’il n’avait souffert d’aucun dégât physique. Seuls ses vêtements avaient subi quelques dommages, mais rien qu’une aiguille et un fil ne puissent réparer. Il avait de la chance que sa besace et sa sacoche remplie de cartouches de jeux soient encore sur lui. Je n’imagine même pas sa tête s’il les avait perdus.

Soulagée, je laissai échapper un grand soupir. Vick m’offrit un large sourire.

— Et toi, tu vas bien ?

— Oui ! J’ai juste eu un accident !

À mon tour, je souris, heureuse de ce dénouement. Moi qui, depuis mon réveil, avais imaginé le pire. J’étais si apaisée de le voir à mes côtés, que j’aurais pu fondre en larmes.

Mais je ne pouvais pas. Pas maintenant, pas ici.

— Attends quoi ? Un accident ?

— Oui, de voiture. Mais rien de grave ! Je te donnerais des détails plus tard.

—…

Devant ma révélation, Vick fit une moue inquiète.

Je comprenais qu’il était mécontent de ne pas avoir plus d’information. Il fallait mieux que je ne lui parle pas de mon choc à la tête. J’étais déjà celle qui angoissait le plus dans notre famille. Autant ne pas rajouter mon frère à l’équation.

Tout en regardant autour de moi, je le questionnai.

— Que s’est-il passé ici ?

Au fond de moi, je me doutais bien que mon frère avait vu quelque chose. Il devait sûrement être aux premières loges lors de la catastrophe.

— Je vais tout expliquer. Mais pas ici ! Nous ne sommes pas en sécurité.

— Je comprends.

Vick me fit signe de le suivre.

Derrière lui, je l’observai. Vick avait un style assez décontracté. Mais ça ne l’empêchait pas d’avoir une certaine classe comme il aimait le dire. C’était tout mon contraire, pour moi les vêtements devaient être confortables avant d’être beaux et assorties entre eux. La preuve je ne portais qu’un simple pull violet à col roulé et un jean noir discount.

Nous avions à peine traversé deux rues que mon frère s’arrêta en face d’un magasin. La façade du bâtiment, contrairement aux autres, était encore en bon état.

Aucune vitrine n’était brisée, aucun bout de plâtre n’était à terre et la porte était encore debout. Seule l’enseigne avec écrit « Cash facile » était un peu de travers.

Mais peut-être était-elle ainsi depuis le début.

— Allez, viens ! On rentre.

Mon frère m’ouvrit la porte et me fit signe d’entrer.

La première chose, qui me frappa, était le comptoir entouré de grille. Seule une ouverture au niveau de la caisse permettait de glisser des billets. Quant à la marchandise, elle était enfermée à l’intérieur de grandes vitrines et entourée de trois caméras.

La pièce était relativement petite, mais très sécurisée. Ce qui réduisait la possibilité d’un cambriolage.

Mais, n’est-ce pas le cas de chaque magasin de prêteur sur gages ?

— On a le droit d’être ici ?

— Ne t’inquiète pas, je connais le propriétaire. C’est même lui qui m’a sauvé.

Il fallait vraiment que je remercie cet homme. Il avait quand même secouru mon petit frère. C’était la moindre des choses.

Mais qu’est-ce qu’on offre quand une catastrophe, telle que la nôtre, nous frappe ?

Une hache ? Un flingue ? De la nourriture peut-être ?

Mon frère me guida vers le fond de la pièce, en direction d’une porte blanche. Quand il l’ouvrit je vis une autre salle, elle était meublée d’une simple table et de chaises, ainsi que de cartons posés par terre.

— Salut, Vick, de retour ?

— Tu as trouvé quelque chose ?

— Lut.

À l’intérieur étaient assises cinq personnes qui nous saluèrent. Un adulte dans la cinquantaine, à la barbe irrégulière, accueillit Vick avec un grand sourire. À ma vue, il se leva.

— Je vois que tu nous ramènes une survivante.

Mon frère gonfla fièrement sa poitrine.

— Je dirais plutôt « la survivante » ! C’est ma sœur.

Il se tourna ensuite vers moi, souriant chaleureusement.

— Kate, je te présente Ben, c’est lui qui m’a sauvé lors de l’attaque et c’est lui, le propriétaire de ce magasin.

Je saluai cet homme en présentant ma main, qui l’empoigna avec une grande énergie.

— Bonjour.

Ben avait l’air d’être un homme chaleureux, ce qui n’allait pas avec son commerce. Les patrons de boutique de prêteur sur gages ont souvent la réputation d’être froid, pour éviter d’être trop sentimental. Sans quoi, il se faisait facilement arnaquer. Il faut croire que c’était une idée reçue.

— Enchanté, enchanté ! Il n’a pas arrêté de nous casser les oreilles avec vous. Où est ma sœur, par ci ? Elle est en danger, par là !

À ce commentaire, les quatre adolescents assis au fond de la salle pouffèrent de rire. À mon tour, j’affichai un grand sourire tout en me tournant vers mon frère.

— On était inquiet à ce que je vois.

— Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

Encore en train de bouder, mon frère posa ses fesses sur un carton, tout en croisant les bras.

— Je vous remercie sincèrement d’avoir sauvé mon frère. Vous ne sav…

Aussitôt, Ben me coupa la parole et tapota avec vigueur mon épaule.

— Pas de problème, c’est normal. Malheureusement, j’aurais voulu ramener plus de gens ici. Je n’ai pu sauver qu’un petit groupe.

— C’est déjà pas mal !

Lança un jeune garçon, au fond de la pièce.

Il avait l’air un poil énervé par les propos de Ben. En réponse, le propriétaire de la boutique m’offrit un sourire affligé.

— Je suis désolé. Ces gamins ont tendance à essayer de me remonter le moral à leur façon.

— Il faut les comprendre…

— Oui. Mais j’aimerais qu’ils pensent plus à eux. Certains n’ont pas dit grand-chose depuis l’évènement.

— Je vois.

Je repensais à ce que j’avais vu à l’extérieur. Les traces laissées sur le goudron témoignaient d’une rare violence. Je ne pouvais même pas imaginer le quart de ce qu’ils avaient vécu. Certains avaient même dû voir des êtres chers disparaître juste devant leurs yeux.

J’étais vraiment chanceuse d’avoir retrouvé mon frère en vie.

Depuis que j’avais vu leurs visages, mon besoin d’en savoir plus sur le déroulement de cette attaque n’avait cessé de grandir.

— Vick.

— Oui ?

— Est-ce que maintenant tu peux me dire ce qui s’est passé ?

— Oui… Pas de problème.

Vick bascula sa tête en arrière, fixant le plafond avec attention. Il avait l’air de trier ses souvenirs, cherchant par quoi commencer.

C’est alors qu’il commença son récit…

Alter Reality Chap.2 : Catastrophe p.2

Voici le chapitre 2 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1

Plus j’avançais, plus je remarquais des anomalies. Bizarrement, les scènes de catastrophe devant moi n’avaient rien à voir avec les images d’archives illustrant le terrorisme. C’était trop gros. Il y avait des dégâts partout, mais trop désordonnés. Certains endroits étaient touchés, d’autre non. Ce qui n’était certainement pas la marque d’une bombe.

De même, il n’y avait aucune trace d’attaque à l’arme à feu. Juste des accidents de voiture, des lampadaires tordus, des poubelles éclatées. Certaines vitrines étaient comme neuves, alors que d’autres étaient brisées en mille morceaux, sans qu’aucun objet exposé ne soit volé. Le pire, c’était de voir certaines façades d’immeubles complètement effondrées, comme après un tremblement de terre.

Je repensais au propos de l’homme en uniforme. Je commençais à penser à deux théories.

Soit, il y avait vraiment eu une catastrophe naturelle. Soit, d’après la description de ces attaquants, des extraterrestres venaient tout juste de nous envahir.

À cette pensée, je souriais.

Des extraterrestres ! Vraiment ?

La folie commençait peut-être à me gagner. Il fallait absolument que je retrouve ma famille. J’espérais sincèrement que mon frère était encore en vie et qu’il avait pu se mettre à l’abri.

En voyant un panneau tenant en équilibre sur un pilier. J’en déduisis que je n’étais pas loin du magasin de jeux vidéo où mon frère devait être. Je continuai d’avancer, accélérant le pas.

Alors que je tournais au coin de la rue, je vis quelque chose d’horrible, tellement affreux que je reculai. Le gardien n’avait pas rêvé !

Juste devant moi se tenait une créature humanoïde. Ses doigts étaient aussi longs que des baguettes chinoises. Le plus surprenant, c’est qu’elle portait des vêtements. Sauf qu’ils étaient déchirés par endroits et maculés de sang.

À première vue, j’aurais pu croire à un extraterrestre, vu la forme de son crâne. Mais à sa démarche lente et maladroite, je le rangeais plutôt dans la catégorie des morts vivants.

La seule chose qui le différenciait de l’un ou de l’autre était son visage. Il n’en avait pas. En regardant avec plus d’attention, on voyait sur le devant du crâne deux grands appendices. Entre les deux se trouvait une petite rangée de minuscules membres.

On pouvait dire qu’il n’avait rien de charmant. Le pire était cette odeur nauséabonde. De toute ma vie, je n’avais jamais vu une telle créature. Je n’aurais même pas pu imaginer son existence.

La chose s’avança. Je reculais. J’aurais pu faire demi-tour et courir. Mais mon regard ne pouvait se détacher de cette créature. J’avais une peur bleue de la voir me bondir dessus. En la gardant dans mon champ de vision, je pouvais la surveiller.

L’idée aurait pu être bonne, si je n’avais pas mis les pieds dans des gravats. Maladroite comme je suis, il arriva la pire des choses. Je tombai, les fesses les premières, par terre.

La chose accéléra le pas comme attiré par ma détresse. J’avais envie de crier à l’aide. Mais aucun son ne sortit de ma bouche. Lorsque je vis une horde de ces choses apparaître. Ils émergeaient des bâtiments, des décombres, et même de dessous les voitures.

Ils n’avaient pas tous le même physique. Certains avaient même le torse ouvert, laissant apparents leurs côtes et leurs organes. La seule chose qui ne changeait pas était leurs têtes.

Au fur et à mesure, qu’ils avançaient, je me retrouvais encerclée. Paniquée et n’ayant aucune arme à disposition, je pris une grosse pierre. Bien décidée à m’en sortir, je la jetai de toutes mes forces sur la créature en face de moi.

C’est alors que la pierre rebondit, comme si elle avait percuté du caoutchouc. Étonnée, je vis mon arme retomber au sol sans faire un seul dégât. Je me rappelai subitement le coup de la matraque.

Ces choses ne pouvaient pas être combattues ! Étaient-elles invincibles ?

Ça expliquait pourquoi je n’avais croisé aucun survivant sur ma route. Étant sans défense, elles les avaient sûrement tous ingurgités.

Les monstres se rapprochèrent, il devait rester que quelques mètres entre eux et moi. Peu importe, où mon regard se posait, j’en voyais partout. Il était certain que j’allais être dévoré vivante.

J’allais mourir ! Vraiment mourir !

Comment faire pour m’en sortir ?

— MODE GAME ACTIVE !

Soudainement, j’entendis une voix robotique émanant de mon Altereur. Cette petite voix me fit reprendre mes esprits. Étant focalisé sur autre chose que la peur, je pus percevoir l’attaque sournoise d’un des monstres. Rapidement, je roulais sur le côté pour éviter un coup de griffe. Celui-ci m’égratigna le bras.

Par contre, je renversai au passage deux créatures me permettant ainsi de sortir de l’embuscade. De nouveau libre de me mouvoir, je me relevai.

Je respirai un grand coup pour reprendre mes esprits, quand d’autres de ces choses jaillirent de leur cachette.

— Mais combien sont-ils ?

D’un coup, quelque chose me revint en mémoire. Ces monstres, je les avais déjà vus quelque part.

Mais où ?

Tout en reculant, j’essayais de remettre mon cerveau en route.

Oui, j’en étais sûre. J’avais vu ces créatures, il y a longtemps de cela. Lors… Lors d’une commémoration.

Je regardai mon Altereur, et me souvins d’un vieil évènement d’élimination pour l’anniversaire d’une compagnie de jeux vidéo.

Oui ! Ces choses étaient des créatures venant d’un jeu. Ça expliquait pourquoi aucun élément venant du monde réel ne pouvait les toucher. Seul un objet matérialisé par un Altereur pouvait les blesser.

C’était tout bêtement des monstres venant d’un ancien jeu. Cette réflexion me fit sourire. Maintenant, je savais quoi faire pour me défendre.

Le seul hic était leur faculté à interagir avec le monde réel. Normalement, les monstres ou les personnages venant d’un jeu ne pouvaient pas blesser directement un humain. Cette attaque soudaine de monstres ou cette blessure qui avait marqué ma peau n’auraient jamais dû avoir lieu. Il y avait définitivement un problème…

Mais pour l’instant, ce n’était pas le sujet. Mon seul objectif était de sortir de là vivante.

Je regardai mon Altereur. Si l’on devait le décrire grossièrement, je dirais qu’il avait l’apparence d’une montre. Sauf qu’à la différence de celle-ci, il ne faisait pas que donner l’heure. Le cadran central était un écran tactile permettant de naviguer dans le menu holographique projeté juste au-dessus.

Tout autour du cadran se trouvaient diverses prises servant à connecter l’appareil à plusieurs supports. L’élément le plus important était la fente sur le côté qui permettait d’interchanger les cartouches de jeu.

Par chance, j’avais déjà une cartouche insérée à l’intérieur et elle était parfaitement adaptée pour combattre ces créatures. Sans attendre, j’appuyai sur le bouton d’activation via le menu.

— ACTIVATION DU JEU SHIRANUI

Aussitôt, une voix confirma mon choix. Mon Altereur transforma les informations du jeu en données de réalité virtuelle.

Ainsi deux oreilles de loup blanc apparurent sur ma chevelure blonde. Suivis d’une magnifique queue claire au bout noir, qui prit place en bas de mon dos. Dans mes mains se matérialisa un énorme pinceau, à la pointe tachée d’encre.

En voyant cet outil, on pourrait croire qu’il venait tout droit d’un jeu vidéo éducatif. Ce qui n’était pas vraiment le cas. Ce pinceau, aussi grossier soit-il, était une arme.

Par contre les autres accessoires visuels, la queue et les oreilles, étaient justes là pour faire joli. Un petit bonus que certains joueurs appréciaient. Il permettait de se différencier des autres et surtout de revêtir les éléments venant d’une licence qu’on affectionnait particulièrement.

Le pinceau bien en main, je dessinai dans les airs un trait horizontal sur le premier zombie que je vis. L’avantage de ce pouvoir était que je n’avais pas besoin d’être proche de la créature. Je pouvais l’attaquer de loin tant que je l’avais dans mon champ de vision.

Le dessin exécuté, il disparut rapidement, pour laisser place à un vif flash de lumière qui décapita la créature. Sans tête pour le guider, le corps tomba brusquement à terre.

Rassurée, je continuai de faire plusieurs traits dans les airs, démembrant mes ennemis par dizaine. Cette capacité semblable à la lame d’une épée m’était d’une grande aide.

Le chemin devant moi fut rapidement dégagé. Je me retournai pour combattre mes derniers poursuivants.

Cette fois, je tapotai plusieurs points noirs sur le corps de ces zombies. Sans surprise, de petites explosions se déclenchèrent sur leur chair, créant de larges trous.

Certains de ces monstres se retrouvèrent complètement en bouillie. D’autres n’avaient plus de jambes, mais ils s’en fichaient. Ils rampaient péniblement vers moi, tout en hurlant de douleur.

J’aurais presque eu pitié d’eux. Du moins s’ils n’avaient pas cherché à me dévorer, il y avait à peine une minute. Je terminai d’un coup de pinceau l’exécution de ces derniers monstres.

Essoufflée, je respirai difficilement, regardant le champ de bataille. Plus aucun ennemi ne se présenta. J’étais saine et sauve, mais épuisée.

Ça faisait un moment que je n’avais pas combattu en mode réalité augmentée. Je n’avais plus le temps pour ça à cause de mon travail. Ne parlons même pas du sport, qui aurait pu me maintenir en forme. Lui aussi avait déserté mon quotidien.

— Mode veil…

Je remarquai alors quelque chose. Normalement, lors d’un jeu de combat avec un Altereur, chaque joueur avait droit à une barre de vie. Celle-ci permettait de savoir lorsqu’on était hors jeu lors d’un combat contre des monstres ou d’autres joueurs.

Là. Cette fameuse barre n’était pas là.

J’avais beau n’avoir pas joué depuis des lustres, j’étais tout de même au courant des dernières nouveautés et celle-ci n’en faisait pas partie.

À croire que l’apparition de ces monstres et ce soudain changement d’interface étaient liés. Cette idée en tête, je regardai le manche de mon pinceau voyant alors une barre, imprimée dessus. Soulagé, je vis quelle était encore là.

Cette petite barre noire était tout simplement ici pour indiquer ma réserve d’encre. Ce même liquide, qui me permettait de peindre, donc d’attaquer. Plus de barre, plus de réserve.

Heureusement, contrairement à d’autres armes, ce réservoir d’encre se régénérait au fil du temps. Si je n’avais plus eu accès à cette indication, j’aurais eu un sacré handicap lors de mes prochains combats.

— Activation du mode veille.

— MODE VEILLE ENCLENCHÉ.

Comme je m’attendais encore à combattre, je mis tout simplement le mode jeu en sommeil. Je pourrais ainsi l’utiliser rapidement en cas d’attaque et ça consommerait moins de batteries. Même si, l’Altereur se rechargeait grâce au soleil.

Je cernais un peu plus la situation. Ces monstres étaient apparus pour x raisons. Mais ils n’étaient pas invincibles, du moins pour les joueurs.

Tout le monde avait un Altereur, seuls les gens déconnectés n’en avaient pas. Cependant, tous les utilisateurs ne se servaient pas du mode Gameur.

Ce qui expliquait pourquoi peu de personnes sortaient au grand jour. Bien sûr, il fallait aussi prendre en compte que cette vague de créatures avait attaqué par surprise, prenant tout le monde au dépourvu.

Mais, où était la police ? Les secours ?

Je secouai la tête pour évacuer toutes ces questions. Une seule importait plus que les autres.

Mon frère était-il vivant ?

C’était un joueur invétéré d’Altereur, peut-être… Oui peut-être avait-il eu une chance de survivre. Et ce n’était pas en restant planté là que je le saurais.

Cette fois, je me mis à courir dans ce labyrinthe de ruelles. Par moments, j’entendais des bruits suspects, distinguant des ombres dans les coins. Comme je ne voulais pas dépenser mon énergie dans une autre confrontation, je décidai de les contourner pour continuer ma route en toute sérénité.

Après plusieurs mètres, je vis au loin un énorme panneau à fond vert, avec écrit en jaune fluo « Fan gameur ». C’était sans aucun doute, le magasin de jeux vidéo que je cherchais.

Je remarquai que l’entrée n’était plus là, ni la vitrine. Le bâtiment s’était tout simplement écroulé sur lui-même.

Une énorme boule d’angoisse remonta au niveau de ma gorge.

Pitié. Pourvu que mon frère ne soit pas dedans. Qu’il ne soit pas mort !

— VICK ! VICK !

De plus en plus paniquée, je criai son nom. Je me fichais pas mal que d’autres monstres viennent m’attaquer. Puis, je me tus, tendant l’oreille. Mais, je n’entendis aucune réponse.

— Vick ! Réponds ! Vick !

À genoux, je me mis à déblayer les gravats, essayant d’atteindre la porte.

Je devais voir son corps de mes propres yeux… Si je ne le trouvais pas, peut-être… Peut-être qu’il était encore vie, quelque part.

J’avais beau retirer les pierres, des nouvelles apparaissaient juste en dessous. Peu importaient mes efforts et mes mains lacérées. Je n’arrivais pas à avoir la réponse à ma question.

Au fur et à mesure de mes appels, ma voix faiblissait, puis devint presque inaudible. Mes yeux se remplir de larmes. J’étais sur le point de pleurer. J’avais envie de hurler.

Mais quoi ?

Mon désespoir ? Ma peine ? Ma colère ? Ou les trois en même temps ?

C’est alors que je perçus une présence derrière moi. Non, plusieurs. Des ombres déformés de petites créatures apparurent. Elles avaient une silhouette grossière semblable à des dinosaures.

J’entendis des grognements. Je sentis des souffles chauds sur ma nuque. J’étais dos au mur. Je n’avais pas le choix. Je devais combattre. Les mains moites, j’appuyai doucement sur mon Altereur.

— MODE VEILLE DÉSACTIVÉ !

— Tais-toi, bon sens !

Alors que je me retournais prête à combattre, je vis une de ces choses foncer vers moi, la gueule grande ouverte. Effrayée, je me protégeai avec mes bras.

Une seule pensée effleura mon esprit… J’allais bientôt rejoindre mon frère.