Vous avez fini votre livre, il est corrigé et vous l’avez envoyé à des éditeurs. Bien sûr, vous avez reçu des réponses négatives, mais aussi positives. Devant les contrats qui vous sont proposés, vous ne savez pas lequel choisir. Il est peut-être temps de connaître la différence entre les types d’éditions, pour bien faire votre choix.
L’édition à compte d’éditeur
Un contrat à compte d’éditeur est celui que propose toute maison d’édition dite traditionnelle, c’est le plus connu. Ce sont des maisons d’édition qui font une sélection rigoureuse des textes et où l’auteur n’a pas à verser de l’argent pour être publié.
Ainsi, un contrat est signé entre l’auteur et l’éditeur. Dans celui-ci, l’auteur cède ses droits de diffusion, d’exploitation et de représentation contre une rémunération, appelé « Droit d’auteur ».
Normalement, la maison d’édition prend en charge la mise en page du texte, la création de la couverture, sa correction, et sa promotion. Dans ce cas, c’est l’éditeur qui prend un risque financier.
Toutefois, il existe plusieurs types de maisons d’édition à compte d’éditeur. Certes vous ne donnez pas un centime pour publier votre œuvre, mais quelques-unes de ces maisons profitent des débutants pour récupérer de l’argent sur les droits d’auteur.
Normalement, si vous signez un contrat vous devez gagner entre 5% à 8% de droit d’auteur (c’est soi-disant la norme). Il est considéré qu’en dessous de 5%, vous vous faites avoir. Mais au-dessus de 8%, c’est une affaire en or. Il faut donc bien lire le contrat.
Il faut également prendre en compte plusieurs choses avant de signer, comme :
– La correction est-elle faite par un professionnel ou seulement par vous ?
– La couverture est faite par vous ou un professionnel ?
– Avez-vous votre mot à dire sur la couverture ?
– La réputation de la maison d’édition (Attention, certaines censures, les mauvais avis.)
– S’il y a des à-valoir ou non. (Une somme donnée en avance qui est remboursée par les droits d’auteurs)
– Si la maison d’édition dispose d’un diffuseur ou non.
– Si la maison d’édition fait de la publicité sur ses livres ou non.
– Si la maison d’édition publie en format papier ou ebook, voir les deux.
Bref, il faut vraiment lire le contrat avant de le valider. Profite aussi de l’occasion pour avoir l’avis une tierce personne.
Il ne faut pas hésiter à marchander ou demander des détails. Certaines personnes ont peur de le faire, en croyant dérangé. Je tiens à dire que c’est votre livre, votre travail, vous avez le droit de donner votre avis et d’être bien renseigné.
L’édition à compte d’auteur ou contrat participatif
C’est tout le contraire de l’édition à compte d’éditeur, ici la maison d’édition ne prend aucun risque économique. C’est l’auteur qui finance la totalité de l’ouvrage.
Ainsi, la maison d’édition offre un cadre et propose des services supplémentaires payants, comme la correction, la mise en page, la diffusion… Les sommes peuvent aller de 1000 à 5000€ selon le travail à faire sur le livre.
Il arrive que le contrat demande à l’auteur d’acheter un certain nombre de livres, ou d’en vendre sans droit d’auteur pour rembourser « la publication » du livre.
Il est évident qu’il faut fuir ce genre de maison d’édition. Ils profitent souvent des jeunes auteurs, qui épuiser par les refus, acceptent avec enthousiasme de signer un contrat avec eux.
Parfois, ils mentent en disant qu’un comité de lecture a sélectionné votre texte parmi tant d’autres. Pourtant, au vu du nombre de textes publiés, il est connu que ces maisons d’édition, à l’allure d’usine, n’ont pas de tel comité ou qu’il est composé d’une seule personne.
Un autre point négatif concerne le contrat, celui-ci peut vous obliger à donner l’exclusivité de votre livre pour une certaine durée (un ou deux ans). En d’autres termes, si une maison à compte d’éditeur est intéressée par votre manuscrit ou que vous voulez l’auto éditée, vous ne pourrez pas le faire. Car vous n’aurez aucun droit sur votre ouvrage, et le récupérer ne sera pas facile.
Bref, l’édition à compte d’auteur à deux facettes, soit c’est une arnaque, soit une prestation de service. Dans le cas, de prestation de service, vous pouvez travailler avec ces maisons d’édition, si vous n’êtes pas doué pour mettre en valeur votre livre. Mais il faut vraiment faire la différence entre un contrat qui vend des services et un contrat qui prend vos droits sur votre livre.
L’auto-edition
Cette forme d’édition est la plus récente et elle est de plus en plus populaire. Elle s’est beaucoup développée grâce au livre électronique (ebook) et certaines plateformes comme amazon.
Sous cette forme, l’auteur publie par lui-même son livre en format papier, numérique ou audio. C’est-à-dire qu’il gère lui-même la correction, la mise en page, la publicité, la diffusion… Ou en passant par un intermédiaire. Le livre est souvent publié sur une plateforme ou imprimer chez un imprimeur est vendu via des salons littéraires ou des librairies.
De nos jours, l’auto-édition est de plus en plus professionnalisée. Certaines maisons d’édition vont même jusqu’à regarder ce qui se fait dans le milieu.
Par contre, il faut avoir le dos solide pour s’y mettre et avoir beaucoup de détermination. Publier soi-même son livre est une aventure très difficile. Très peu de gens sont multi-casquette, il faut parfois être vendeur, éditeur, graphique, en plus d’écrivain. Il faut également avoir la patience d’apprendre à utiliser plusieurs logiciels.
Mais à la fin, on est totalement indépendant, sans contrat qui nous bride. De plus, le montant des droits d’auteurs est beaucoup plus avantageux. En effet, certaines plateformes proposent jusqu’à 30% à 70% de droit d’auteur et si vous faites juste un ebook vous n’avez aucun argent à débourser.