Voici le chapitre 4 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.
Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
– Chapitre 1 – Catastrophe p.1
– Chapitre 2 – Catastrophe p.2
– Chapitre 3 – Rescapé p.1
Vick – Quelques minutes avant l’apocalypse
Comme il était prévu, après les cours, je m’étais rendu dans mon magasin de jeux vidéo favoris.
À l’intérieur, je fus accueilli par le propriétaire, un jeune homme de trente ans. Il avait une habitude bizarre. Celle d’avoir toujours un peigne à la main et de remettre ses cheveux en place, peu importe s’il y avait un client ou non. Il était le genre d’homme à ne pas abandonner une bataille même contre ses cheveux longs et rebelles.
— Regarde ce que j’ai Vick. Tadaaamm !
Un sourire malicieux s’afficha sur son visage. D’un coup, il sortit de derrière son comptoir une boîte de jeu. Je me fichai.
— C’est…
— Eh oui ! Le dernier Android alpha 5 ! Il est tout chaud et il vient d’arriver pour mon client préféré.
Je souris amical et penchai légèrement la tête.
— Tu sais que je l’ai recommandé.
— Oui ! Mais laisse-moi le dire avec une certaine classe quand même.
Heureux d’obtenir le jeu dont j’attendais la sortie depuis des mois, je me précipitai hors du magasin, bien décidé à revenir à la maison et à jouer le plus vite possible.
À peine avais-je franchi le seuil de la porte, que je vis des données apparaître au milieu de la rue, pour prendre une forme humanoïde.
Sur le moment, je l’avouai, je m’attendais à voir un évènement en rapport avec l’Altereur, même si je n’avais vu aucun article qui le mentionnait. Mais ce n’était pas rare de voir des combats « surprises ». Ce qui permettait de rendre la fonction gaming de l’Altereur plus palpitant, et de satisfaire les joueurs.
Bref, j’étais prêt à combattre et augmenter mon score. En plus, j’avais en tête d’inaugurer mon dernier achat.
— MODE GAME ACTIVE !
— ACTIVATION DU JEU ANDROID ALPHA 5 !
Quand mon jeu se déclencha, je fus entouré par un genre d’armure. J’avais entendu que les développeurs avaient eu l’idée de rendre le jeu plus immersif en incluant le visuel de la combinaison que revêtait le joueur dans le jeu.
Sur mon torse, mon bras gauche et mes jambes flottaient des plaques orange métallisées. Certaines zones de mon corps n’étaient pas totalement recouvertes. C’était un mauvais point, car tant qu’à inclure une armure, autant le faire à 100 %.
Il y avait également un casque qui recouvrait ma tête. Il était semblable à un casque de motard. Sauf qu’au contraire de l’armure, il était d’une teinte rouge et la visière était vert vif.
Pour finir, mon bras droit était entièrement caché par un cylindre métallique gris. Au bout se trouvait un canon. Dans le jeu, cette arme était connue sous le nom de Buster.
Prêt à l’attaque et enfin équipé, je me précipitai vers mes premières victimes. J’en éliminai plusieurs assez facilement en leur tirant directement des balles d’énergie dans le crâne.
Le combat était relativement facile à cause du viseur intégré à l’intérieur de la visière. Ça me permettait de mieux pointer les points faibles de mes adversaires. Il faudra que je trouve plus tard comme le désactiver pour augmenter la difficulté.
Sans grande surprise, beaucoup de personnes participaient à l’évènement. J’entendais des rires, des plaintes et des recommandations. Tout ce à quoi l’on pouvait s’attendre lors d’un tel évènement.
Pendant quelques minutes, la rue était devenue un vrai jeu vidéo, loin des occupations de la vie réelle. Et surtout des cours.
Toutefois, quelque chose déconnecta tout le monde du jeu.
Un cri…
Un simple cri empli de terreur. Inquiet, tout le monde chercha son origine.
Ce hurlement pouvait indiquer la venue d’un nouveau monstre, voir d’un boss. Une créature qui pouvait n’être vaincue qu’à plusieurs. En plus, elle rapportait beaucoup de points. Personne ne pouvait l’ignorer.
Malheureusement, nous nous étions trompés. Ce n’est pas un monstre qui est apparu. Mais un adolescent à terre. Son visage était marqué par la peur. Il tenait fermement son bras recouvert de sang contre sa poitrine.
Ce n’était pas normal !
— Il m’a blessé ! Il m’a blessé !
Les paroles de cette personne furent l’élément déclencheur. Car, le combat devint très vite sanglant.
Les joueurs qui jusque-là dominaient la bataille se faisaient complètement submerger. Les créatures étaient de plus en plus nombreuses.
Je n’en croyais pas mes yeux. Ces monstres avaient la capacité de tuer.
C’était impossible ! C’était virtuel, un jeu…
Là, les créatures arrivaient à couper des membres, et à dévorer la chair humaine. C’était si gros, que sur le moment, je crus à une blague de mauvais goût.
Mais au fil des secondes, mon sourire s’effaça, pour laisser place à une expression d’effroi. Paralysé, je pouvais que regarder cette boucherie.
Je devais partir d’ici et vite…
Mais à peine avais-je pris mes jambes à mon cou, que le sol trembla. J’entendis ensuite des bruits lourds.
Soudainement, un mur de béton fut propulsé par terre, suivis de plein d’autres. La rue principale était en train de se faire broyer par le corps d’une créature massive. Elle était sortie d’une ruelle avec fracas et semblait complément désorienté. Elle trébuchait de gauche à droite, sans faire attention aux bâtiments.
Cette créature ressemblait à un brachiosaure, ce grand dinosaure herbivore au long cou. Sauf qu’il avait au-dessus de son museau une énorme bosse. Sa queue était arrondie au lieu d’être longue comme un fouet. Elle devait sûrement lui servir de défense face au prédateur.
Une de ses autres caractéristiques était des plaques pointues longeant son dos, allant de sa crête arrondie jusqu’au bout de sa queue. Quant à sa couleur, elle était entièrement verte, comme si de la mousse avait poussé sur ses écailles. Seul son ventre était différent, avec une teinte crème.
Du premier coup d’œil, je savais de quel jeu provenait ce monstre. Avec ma sœur, j’avais passé des dizaines heures à jouer dessus.
Malheureusement, mon jeu était depuis longtemps en train de prendre la poussière sur mon étagère. Je regrettais un peu d’avoir laissé ma cartouche « Monster Killer » dans sa boîte. En étant équipé avec, j’aurais peut-être pu faire quelque chose…
Pris au dépourvu, je regardai le gigantesque lézard se défouler. Mon corps refusait de bouger. J’étais pétrifié.
C’est seulement, après avoir vu la chose se diriger vers moi que je pus faire plusieurs pas en arrière, prêt à fuir. Mon instinct de survie commençait enfin à démarrer. Mais à peine avais-je reculé, que la créature fit demi-tour, éclatant le mur d’un magasin.
Soulagé, je ne vis pas la queue de la créature arriver à pleine vitesse vers moi. Au dernier moment, je me protégeai avec mes bras. Mais en vain. Le gourdin osseux fendit l’air, percutant avec force mon corps, qui fut projeté à plusieurs mètres. Je fis plusieurs roulades avant d’être arrêté par un mur.
Quand j’ouvris les yeux, je crus pendant un instant être paralysé. Dans ma tête, j’étais tellement amoché que je ne pouvais pas me lever. Par peur, je ne tentai même pas de le faire.
— ARMURE DÉTRUITE !
C’est en entendant cet avertissement que je compris que quelque chose. Mon corps avait tenu le choc. Pas à cause d’un miracle ou par chance. Mais grâce à mon Altereur.
L’armure que je portais avait pris toute l’attaque. Celle-ci était si puissante qu’elle avait réduit en miettes ma seule protection contre ce chaos virtuel.
Les dernières traces de la présence de l’armure étaient des cristaux bleus, semblables à des morceaux de verres brisés, qui s’évaporaient dans les airs.
Quand je repris complètement mes esprits, je me levai, prêt à retenter une retraite loin de la bataille. Mais à peine m’étais-je redressé, que je sentis une main se poser sur son épaule.
C’était Ben !
Sans aucune explication cet homme me prit par le bras pour me traîner vers son magasin.
Sur le chemin, je remarquai une chose. Ce dinosaure… Il y avait une raison à son comportement.
La créature était tout bêtement en train de se faire chasser par d’autres reptiles, des carnivores. Ce qui expliquait ses grands gestes chaotiques, il essayait bêtement de fuir ses assaillants, sans se préoccuper de ce qui pouvait se trouver sur la route.
C’est la dernière chose que je vis. Je ne pus sortir du magasin qu’après plusieurs heures et uniquement quand Ben avait jugé la situation plus stable.